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« Ich bin ein Berliner »

Auteur : Maximilien CHER

« Ich bin ein Berliner », traduit de l’allemand vers le français : « Je suis un Berlinois ».

L’ancien président des États-Unis John Fitzgerald Kennedy, le 26 juin 1963, prononce ces quatre mots depuis le balcon de l’hôtel de ville de Schöneberg, siège de la municipalité de Berlin-Ouest.

En 1963, au moment du discours, l’Allemagne est divisée en deux en raison de la Guerre Froide. Le bloc capitaliste à l’Ouest est dominé par les Etats-Unis (c’est la République Fédérale d’Allemagne) et le bloc communiste, à l’Est, est conduit par l’URSS (c’est la République Démocratique Allemande).

C’est dans ce contexte hostile qu’est prononcé le discours de l’ancien président américain, dans le but de montrer le soutien des États-Unis aux habitants de l’Allemagne de l’Ouest. John Fitzgerald Kennedy déclame alors :

« Tous les hommes libres, où qu’ils vivent, sont des citoyens de Berlin. Par conséquent, en tant qu’homme libre, je suis fier de prononcer ces mots : Ich bin ein Berliner! »

Ces quatre mots évoquent un héritage historique : celui de la maxime Civis romanus sum, ou « je suis citoyen romain ». (On doit cette phrase à l’homme politique et juriste romain Ulpien. Celui qui énonce ces mots rappelle les droits et devoirs attachés à la qualité de citoyen romain.). En somme, c’est une manière, pour l’ancien président américain, de dire : « Je suis l’un des vôtres, car nos valeurs sont communes ».

La maxime “Ich bin ein Berliner” résonne alors comme un message de solidarité, revêtant une portée à la fois fédératrice et universelle.

Petite anecdote linguistique : en allemand, le mot Berliner a deux significations. Il peut désigner un habitant de Berlin (berlinois), mais aussi un beignet fourré à la confiture.

En allemand, les articles indéfinis (tel que “ein”) ne s’emploient qu’avec les noms communs.

Ainsi, si John F. Kennedy avait voulu dire correctement « Je suis berlinois », il aurait dû dire : Ich bin Berliner.

Or, dans son célèbre discours, il a déclaré : Ich bin ein Berliner – ce qui, pris au pied de la lettre, peut aussi se traduire par : « Je suis un beignet à la confiture ».

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